2017
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Don de sang : un cas de refus (Article de blogue)
Dans cette affaire[1], la SociĂ©tĂ© canadienne du sang nâautorise pas une personne ayant une dĂ©ficience intellectuelle Ă faire don de son sang. Dans quelle mesure un tel refus Ă©chappe Ă la qualification de dĂ©cision discriminatoire ?Â
Les faitsÂ
Le 2 fĂ©vrier 2012, Madame Yanhong Dewan se rend Ă un centre de collecte de sang de la SociĂ©tĂ© canadienne du sang (la « SCS ») situĂ© Ă Lasalle, en Ontario, afin dây faire don de son sang. Ayant constatĂ© la dĂ©ficience intellectuelle de Mme Dewan, lâinfirmier tente de lui expliquer dans un langage simplifiĂ© le questionnaire dâĂ©valuation sur la santĂ© des donneurs (le « questionnaire »). Ă la suite de cet Ă©change, lâinfirmier dĂ©cide de ne pas lâautoriser Ă faire don de son sang. Sa mĂšre, Mme SoulliĂšre, informe alors la SCS de son dĂ©saccord mais la SCS rejette, pour une durĂ©e indĂ©terminĂ©e, le dossier de Mme Dewan en raison de son incapacitĂ© Ă comprendre et Ă rĂ©pondre au questionnaire.Â
Le 7 dĂ©cembre 2012, Mme SoulliĂšre dĂ©pose, au nom de sa fille, une plainte en vertu de la Loi canadienne sur les droits de la personne (la « Loi ») contre la SCS auprĂšs de la Commission canadienne des droits de la personne (la « Commission »). Elle soutient notamment que la dĂ©cision par laquelle la SCS a refusĂ© Ă sa fille la possibilitĂ© de faire un don, et ce pour une durĂ©e indĂ©terminĂ©e, Ă©tait fondĂ©e sur la dĂ©ficience intellectuelle de cette derniĂšre et, par consĂ©quent constituait une dĂ©cision discriminatoire. La SCS conteste, aux termes des articles 40 et 41 de la Loi, la compĂ©tence de la Commission de statuer. Selon elle, son activitĂ© ne constitue pas un service au sens de lâarticle 5 de la Loi. La Commission ne souscrit pas Ă cet argument ; elle sâestime compĂ©tente et transmet donc la plainte Ă un enquĂȘteur.Â
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