D’entrée de jeu, le juge Renaud se doit de passer aux aveux et de reconnaitre que les techniques policières s’enseignent fort bien, notamment à Regina au sein de la Gendarmerie royale du Canada et à l’École nationale de police, à Nicolet.  Et, de plus, n’étant pas policier,il est nul doute mal situé pour prétendre prodiguer des leçons à celles qui s’évertuent à défendre nos foyers et nos droits.  Toutefois, une carrière de quatre décennies en matière criminelle, dont 28 ans à instruire des procès, l’inspire à vouloir fournir des aperçus aux enquêtrices quant à certains éléments du travail qui incombent aux agentes de la paix et surtout dans le cadre des enquêtes.  Qui plus est, le juge Renaud est d’avis qu’il est en mesure d’appuyer les travaux des enquêtrices en relevant une source d’enseignements trop souvent négligée par les formatrices, à savoir le monde de la littérature.  À l’appui de cette affirmation, il se permet de citer le professeur John Wigmore, illustre enseignant du droit de la preuve : 

 

“The lawyer must know human nature. He must deal understandingly with its types and motives. These he cannot all find close around… For this learning he must go to fiction which is the gallery of life’s portraits.”

 

Le juge Renaud reformule cet extrait en termes plus contemporains et pertinents : 

“The [police officer] must know human nature. He [or she] must deal understandingly with its types and motives. These he or she] cannot all find close around… For this learning he [or she] must go to fiction which is the gallery of life’s portraits.”

 

L’objectif de ces textes est donc de décortiquer les enseignements portant sur les techniques policières qui s’y retrouvent, surtout en rapport aux entrevues des témoins en mettant l’accent sur leur comportement, sujet trop souvent négligé par rapport au comportement lors de leur témoignage au procès.

 

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